Au-delà de la maîtrise de la tenue du violon et de son archet, pour obtenir un son harmonieux, il est absolument nécessaire que l’instrument soit correctement accordé. Un processus que le musicien réalise avec les chevilles, situées de part et d’autre du violon, directement sous la volute et la tête de l’instrument.
Quelles sont les notes d’accordage ?
Le violon compte 4 cordes : de la plus épaisse à la plus fine, il s’agit du Sol, du Ré, du La et du Mi. Vous noterez que systématiquement 5 notes les séparent : elles s’accordent donc en quintes. Par exemple, pour aller du Sol au Ré, il y a le La, le Si et le Do, soit 5 notes ; du Ré au La, il faut intercaler le Mi, le Fa et le Sol, soit encore 5 notes ; etc.
En partant de la fréquence du La (440 Hz) - que l’on peut aisément obtenir en faisant sonner son téléphone ou avec un diapason par exemple, un musicien averti peut accorder les autres cordes : Sol (196 Hz), Ré (294 Hz) et Mi (660 Hz).
Quels sont les outils disponibles pour les trouver ?
Au-delà du diapason nécessitant une oreille formée, il existe des outils pour aider le violoniste débutant à accorder son instrument :
- Un accordeur : chromatique ou polyvalent (qui fait à la fois métronome et diapason), par micro ou par vibration (à pinces)
- Une bonne appli : aujourd’hui, il existe des applications à la fois simple et gratuite, à l’image de gStrings, Master Violin Tuner ou encore Accordeur de violon.
À noter que l’oreille est un sens à travailler, car il servira systématiquement de référence au musicien. Et cela, même si le violoniste utilise toujours un de ces outils pour accorder son instrument.
Comment faire pour accorder son violon ?
Pour accorder les 4 cordes de votre violon, une à une, la bonne attitude à observer est de :
- Poser son instrument sur ses genoux,
- Placer son outil d’accordage dessus ou à proximité,
- Desserrer légèrement la cheville,
- Resserrer progressivement la cheville jusqu’à atteindre la bonne note.
- Bloquer la corde en repoussant la cheville dans sa cavité
Attention, si la note est dépassée, il convient de reprendre le processus (à l’étape 3), car il est d’usage de toujours monter dans le ton.
Quelques conseils aux débutants…
Soigner l’installation des cordes
Un violoniste aguerri ne craint pas les éventuels craquements des chevilles et les fortes tensions exercées sur les cordes, dans la mesure où il a confiance dans ses gestes et dans le montage de ses cordes.
Les débutants peuvent demander à leur professeur ou à leur luthier de leur installer les cordes : sur cette base, ils n’auront pas à s’inquiéter du maniement des chevilles – et notamment de leur surtension, source de rupture et/ou de durée de vie réduite.
Éviter/limiter les situations à risques
Un montage simultané des 4 cordes et/ou l’installation des cordes neuves rendent l’accordage instable. Dans la mesure du possible, il est conseillé de les changer une à une pour limiter ces désagréments. Dans tous les cas, il faut savoir que cette instabilité ne dure que quelque temps.
La variation de température et d’humidité peut favoriser le désaccordage de certaines cordes – notamment celles en boyau, plus sensibles, alors que les cordes métalliques y sont totalement indifférentes.
Attention, pousser un ton et demi aussi de la note visée augmente les risques de rupture des cordes !
Bon à savoir : la plupart du temps, si la corde ne reste pas en place lors de l’accordage, c’est parce que la cheville est devenue trop glissante : une visite chez le luthier est alors obligatoire, pour qu’il puisse remettre un peu de craie au niveau des points de contact avec le chevillier et ainsi permettre l’adhérence.